« Foi en la devise ».

Dans le dictionnaire, la laïcité se définit comme une :

« Conception et organisation de la société fondée sur la séparation de l’Église et de l’État et qui exclut les Églises de l’exercice de tout pouvoir politique ou administratif, et, en particulier, de l’organisation de l’enseignement »

Un peu d’histoire :
« Ce n’est que par le lent travail des siècles que peu à peu les diverses fonctions de la vie publique se sont distinguées, séparées les unes des autres et affranchies de la tutelle étroite de l’Église. La force des choses a de très bonne heure amené la sécularisation de l’armée, puis celle des fonctions administratives et civiles, puis celle de la Justice. Toute société qui ne veut pas rester à l’état de théocratie pure est bien obligée de constituer comme forces distinctes de l’Église, sinon indépendantes et souveraines, les trois pouvoirs législatif, exécutif, judiciaire. Mais la sécularisation n’est pas complète quand sur chacun de ces pouvoirs et sur tout l’ensemble de la vie publique et privée le clergé conserve un droit d’immixtion, de surveillance, de contrôle ou de veto (…) La Révolution française fit apparaître pour la première fois dans sa netteté entière l’idée de l’État laïque, de l’État neutre entre tous les cultes, indépendant de tous les clergés, dégagé de toute conception théologique. L’égalité de tous les Français devant la loi, la liberté de tous les cultes, la constitution de l’État-civil et du mariage civil, et en général l’exercice de tous les droits civils désormais assuré en dehors de toute condition religieuse, telles furent les mesures décisives qui consommèrent l’œuvre de sécularisation. (…) La notion fondamentale de l’État laïque, c’est-à-dire la délimitation profonde entre le temporel et le spirituel, est entrée dans nos mœurs de manière à n’en plus sortir. Les inconséquences dans la pratique, les concessions de détail, les hypocrisies masquées sous le nom de respect des traditions, rien n’a pu empêcher la société française de devenir, à tout prendre, la plus séculière, la plus laïque de l’Europe. »

Ferdinand Buisson

Nous avions envie d’interroger le public et particulièrement les jeunes filles et jeunes gens qui seront amenés à construire le monde de demain.
Que s’est-il passé depuis 1905 ? Comment comprendre notre Etat républicain ?
Que représente le mot Laïcité aujourd’hui ? A-t-il encore un sens ? Que reste-t-il à construire ?
Que veut dire finalement « Je suis Laïque », « nous sommes dans un pays Laïque ». Qu’est-ce que cela nous apporte ? De quoi cela nous protège t-il ?

Les spectacles Actions# ont la particularité de parler directement au public, de l’interroger intimement, de lui faire vivre une expérience, de déplacer son point de vue afin de regarder le monde : et si vous étiez … ?

Nous avons proposé à l’autrice, Sarah Fourage, dont le travail se tourne vers les problématiques que traversent les collégiens et lycéens, d’écrire une pièce de théâtre s’appuyant sur un atelier d’écritures avec une classe de 3ème.

Faire le détour par la poésie, par le geste artistique afin de mieux ressentir, comprendre, éprouver notre monde.

Extrait :

La fée laïcité :  Il était une fois une loi, la, ça commence comme ça, comme une chanson, la plus banale des chansons, laaaa. Elle permet d’accorder tous les instruments du monde… 

La fille au bonnet : La Laïcité c’est un peu un effet de mode. Et Quand tout le monde parle t’as envie de parler aussi c’est automatique on a envie de DONNER SON AVIS même si on n’est pas vraiment au courant, c’est stylé d’avoir un avis. Ouais, tu peux me regarder ouais. Campée là. Droit. Comme un gars. P’tit mec ils disent. P’tit mec, on sèche l’histoire géo ? Ca me va pas que je dis, on peut tout sécher, mais pas l’histoire Gé.

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